" Au début des années 2000, on pouvait dire, on n'a jamais viré un DSI qui a fait un choix IBM. Aujourd'hui, on pourrait le transposer : On n’a jamais viré un DSI, qui a fait un choix d'un grand acteur américain.”
La 9ᵉ édition d’Open Source Pro, organisée au Cercle de l'Union Interalliée, n’était pas qu’une soirée, c’était un véritable acte de conviction. Celui de rassembler les DSI, les décideurs publics, les entrepreneurs et les bâtisseurs du numérique européen autour d’une question centrale que nous posons aujourd’hui et depuis plus de 25 ans :
"Jusqu’à quand laisserons-nous d’autres écrire notre futur numérique ?"
Parce que parler de souveraineté numérique, ce n’est plus suffisant. Il faut passer des mots à l’action, bâtir des alliances, et redonner à nos écosystèmes les moyens de leur indépendance.
C’est le sens de ce cycle de conférences : créer un espace de dialogue lucide et courageux, où les acteurs du numérique osent se dire les choses, partager leurs limites, et imaginer ensemble des alternatives crédibles à la domination des GAFAM.
Parmi les voix fortes de cette soirée : Alain Issarni, président de SCIAM, une entreprise française à la pointe de l’IA et du développement Java.
Son message est clair et sans détours :
“Plus de 80 % de tous les achats numériques, que ce soit du cloud, mais du numérique en fait, vient des américains. La question n'est pas de bannir les Américains, c'est juste que le niveau de dépendance est trop fort”.
Ces mots frappent juste. Ils rappellent ce que beaucoup pensent tout bas : la dépendance n’est pas une fatalité, mais une habitude.
Et tant que nos institutions, nos entreprises et nos décideurs ne seront pas prêts à prendre ce risque mesuré, celui de choisir différemment, aucune souveraineté ne sera possible.
C’est par ailleurs ce que nous rappelle notre président Alexandre Zapolsky :
 “La souveraineté numérique, c'est un sujet absolument essentiel. Aujourd'hui, nous sommes totalement en dépendance des logiciels et des services cloud américains.”
Chez LINAGORA, ce message résonne profondément. Nous partageons cette conviction qu’il faut oser la rupture, donner aux DSI les moyens et le courage de faire confiance à leurs écosystèmes locaux, et créer ensemble des alternatives pérennes.
Parce que c’est ensemble que nous pourrons transformer cette prise de conscience en véritable mouvement d’action.